goog heart
good breaks
good luck
Cette série est une vision éparse, fragmentée, floue. C’est une aventure qu’il me semble avoir rêvée. Ce travail parle de mon premier contact avec l’Inde, comme un journal, cette vision intime parle de symbioses et de contrastes : de gens, de lieux, de temps…
Entre rapidité et lenteur, ordre et accumulation, douceur et rigueur. Autour de moi les gens courent mais aussi attendent : un client, que la température baisse, que le temps passe. L’attente est omniprésente.
Dans la vitesse et la foule, je vois des gens seuls et calmes, état que je partage avec eux. Nous nous croisons à travers une porte, une fenêtre.
A ma montre il est midi : ressentit 16h. Le temps passe autrement ici. Je cherche à faire un break, nécessaire pour raccorder mon rythme interne à celui alentours.
Un guide me dit que pour conduire en Inde, trois choses sont nécessaires : “good heart, good breaks and good luck”. Ce conseil résume bien ma première rencontre avec l’Inde.
Good heart nécessaire à naviguer, good breaks nécessaires à réaligner le temps vécu et le temps réel, good luck car les passages de la vitesse à la lenteur, de l’action à l’attente sont violents, soudains et rebattent toutes les cartes.
Ce voyage est comme un rêve sans début, sans fin, sans logique, dont l’on se réveille avec un sentiment fort et une vision fragmentée.